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Pauline Raffaitin : "Anaë est né de l’envie de créer un gin français bio d’exception"

Dans cette interview, Pauline Raffaitin, créatrice d'Anaë, revient sur les origines, l'élaboration et le lancement de son gin français bio.
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Après plusieurs années à divers postes dans l’industrie des champagnes, des vins et des spiritueux et de multiples expériences professionnelles et voyages à l'étranger, Pauline Raffaitin avait une vision très précise du Gin qu’elle voulait créer. Une marque est souvent le reflet du parcours et des rencontres de son créateur. En s’inspirant de ses expériences, des Maisons du Groupe familial Bollinger et de ceux qui les font vivre et briller, elle a cherché à façonner un spiritueux haut de gamme d’exception qui a une personnalité unique, du sens et des valeurs fortes.

Quelle est l’origine du projet Anaë ?

Anaë est né de l’envie de créer un gin français bio d’exception. J’avais une vision claire du spiritueux que je voulais produire et de la manière dont je voulais le faire : un certain style, une aromatique et aussi des engagements forts. Mais entre une idée et sa réalisation, il y a un monde et c’est aux balbutiements du projet que j’ai pu compter sur le soutien du groupe familial Bollinger, sur son expérience sur des problématiques complexes de RSE et bien entendu sur les savoir-faire uniques des experts de ses Maisons. C’est un projet intrapreneurial mais surtout un travail collectif au sein du groupe qui a permis de réaliser concrètement Anaë Gin !

 

Pourquoi ce projet avait-il du sens pour le groupe familial Bollinger ?

Le groupe familial Bollinger, ce sont des Maisons et Domaines viti-vinicoles à taille humaine (Bollinger, Ayala, Delamain, Chanson & Langlois-Chateau) qui partagent la même exigence d’excellence et le même respect des personnes, des terroirs et de l’environnement. En imaginant Anaë Gin, j’ai toujours cherché à être dans la droite lignée de ces Maisons et de leur philosophie. Anaë a eu du sens pour le Groupe parce que ce sont ses Maisons et leurs valeurs qui l’ont inspiré ! L’esprit d’entreprise et de famille y est aussi très fort et c’est sans doute pourquoi j’ai été autant soutenue dans mon projet intrapreneurial.

"Être intrapreneuse", qu’est-ce que cela signifie ?

C’est se lancer dans un projet d’entreprenariat mais en interne. C’est prendre un risque mais avec le soutien et l’expérience d’un Groupe. C’est avoir une vision mais surtout les moyens concrets de la réaliser. C’est avoir la chance d’être accompagnée et de pouvoir travailler avec les plus grands experts. C’est une opportunité unique qui s'accompagne d'une certaine pression. Il faut être à la hauteur des autres Maisons et de leur niveau d’excellence, et donc ne rien laisser au hasard !

 

Anaë, un gin "français", "bio", "engagé", "d'exception"

Comment Anaë s’inscrit dans ton parcours ?

Une suite logique mais inespérée. Avoir le soutien du groupe familial Bollinger est une opportunité unique. Peu d’entrepreneurs peuvent se targuer de pouvoir réaliser leur projet dans de telles conditions ! J’ai toujours été passionnée par les spiritueux et cela fait des années que je travaille à différents postes dans ce milieu. Anaë est une nouvelle étape, sans doute la plus importante de ma carrière !

 

Quelle était ta vision du gin Anaë ?

Ma vision prenait de multiples formes mais toutes finissaient par se compléter. « Un gin français » ; « un gin d’exception » ; « un gin bio » ; « un gin engagé » ! Cela peut paraitre simple mais chacun de ces axes apporte son lot de questions et de problématiques. Par exemple, « qu'est-ce qu'un vrai gin français ? ». Pour nous, c’est un gin distillé artisanalement et embouteillé en Charente, par une équipe française d’experts qui maitrisent des savoir-faire ancestraux de la région. C’est une baie de genièvre sublimée par une sélection de botaniques bio cultivées par des producteurs français. C’est réaliser une recette unique en choisissant de travailler l’exigeant Maceron sauvage de l’Ile de Ré. Et c’est aussi s’engager un maximum pour l’économie locale en favorisant les partenaires français. En répondant à cette question, on répond un peu aux autres parce qu’il est question d’engagements et de bio. Tout finit par participer à l’exceptionnel de notre gin !

 

Comment et avec l’aide de qui l’as-tu concrétisé ?

J’ai eu la chance de pouvoir m’entourer des meilleurs comme Dominique Touteau (Maître de Chai de Delamain depuis plus de 30 ans) ou Guillaume Quenza (co-fondateur du bar Fréquence et bartender incontournable de la scène mixologie française). Ce sont des experts mais surtout des passionnés. Les discussions informelles qu’on a pu avoir ont parfois autant compté que des semaines de recherches. Il y a eu beaucoup de moments clés où les « Et si… » ont eu une influence décisive. Avec Dominique, nous avons eu la chance très rare de pouvoir travailler à l’émotions et aux coups de cœur. C’était passionnant !

Pauline Raffaitin, Dominique Touteau et Benjamin Courtadon parcourant les marais de la Ferme des Baleines à la recherche de baies de Maceron sauvage

 

Quels ont été les plus gros défis auxquels tu as dû faire face ?

L’alambic Stupfler est un outil de travail exceptionnel mais il ne pardonne rien. Il faut que la matière première soit parfaite. Mais lorsqu’on fait le choix du bio et donc du non traité, il peut arriver que l’ingrédient ait été attaqué par des insectes. Et c’était le cas d’un de nos ingrédients sur nos premiers tests ! On n’a pas paniqué pour autant. On l’a simplement pris en compte en travaillant main dans la main avec nos producteurs et en mettant en place un comité qui contrôle et déguste chaque ingrédient avant chaque distillation. Il y a eu une infinité de petits défis de ce type durant la création d’Anaë… et il y en aura encore dans le futur !

Pourquoi "s’engager" est-il une évidence ?

Nos choix nous définissent et nous sommes très fiers d’être un gin bio, respectueux et engagé. La transparence, la provenance, le local, le bio, la préservation de la biodiversité en collaborant avec des apiculteurs, notre bouteille et son étiquette FSC et ses matériaux recyclés, etc. « Cultiver l’essentiel » nous a guidé tout au long du développement d’Anaë et résume notre philosophie. Nous avons conscience de ne pas être parfaits (c’est important de le dire !) mais nous allons tout faire pour continuer dans ce sens, évoluer et nous améliorer.

De quoi es-tu la plus fière ?

Je suis extrêmement fière d’avoir concrétisé ce projet avec cette équipe, d’avoir suivi mes convictions, de tenir la bouteille entre mes mains et de pouvoir enfin la faire déguster aux autres. Durant les prochains mois, je vais aller à la rencontre des gens pour faire découvrir Anaë et je sais qu’à chaque nouvelle dégustation ou à chaque création originale d’un bartender à base de notre gin, je vais ressentir une immense fierté. C’est un sentiment incroyable !