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Gwenaël Joré : "Transformer une bouteille en terrarium est un petit défi botanique"

Son parcours, son savoir-faire et ses secrets pour transformer la bouteille d'Anaë Gin en terrarium, rencontre avec Gwenaël Joré, plasticien végétal d’Ikebanart.
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Transformer la bouteille d’Anaë Gin en terrarium est un vrai défi. Il y a le goulot, étroit, par lequel la terre, la mousse, les plantes et les outils doivent passer et il y a la bouteille en elle-même, univers réduit et humide, qui nécessite un vrai savoir-faire botanique pour que la vie s’y épanouisse de manière pérenne. Sans Gwenaël Joré, plasticien végétal d’Ikebanart, et ses multiples expérimentations pendant le premier confinement, ce projet n’aurait jamais été possible. C’est grâce à lui, son expérience et sa créativité, que notre bouteille a pu trouver une vraie seconde vie "verte". Rencontre.

Quelle est l’histoire d’Ikebanart ?

Ikebanart est née en 2011 de la rencontre d’Eugénie Myosotis, Maître Ikebana depuis peu, et de Gwenaël Joré, fraîchement sorti d’école de commerce et en quête d’aventures entrepreneuriales. Nous avons commencé par travailler pour de la décoration événementielle ainsi que des ateliers Ikebana pour les entreprises tout en développant notre activité autour des Kokedamas. Puis avons repris un ancien garage en 2014 pour le transformer en boutique, boutique qui s’est remplie progressivement de nos nombreuses créations végétales. 


D’où te vient cet attrait pour les terrariums et le végétal en général ?

Issu d’une famille où tout le monde cultive son jardin, je n’y avais accordé que peu d’importance avant mes 26 ans. C’est en venant m’installer à Paris que cela m’est tombé dessus comme une évidence : j’avais besoin de vert autour de moi ! J’ai donc commencé à m’intéresser au végétal et me suis pris de passion pour cet univers. D’abord centré sur le Kokedama, j’ai expérimenté toutes les plantes possibles afin de créer des jardins suspendus, puis j’ai cherché à travailler sur d’autres échelles via les jardins, mais aussi les terrariums, qui permettent de recréer une portion de nature dans un tout petit espace. 

L’Upcycling de bouteille a marqué ton premier confinement. Pourquoi se lancer dans un tel projet ? 

J’ai toujours aimé le détournement et la réutilisation d’objets, j’ai donc profité de cette période particulière pour tester de nouvelles formes de terrariums dans toutes sortes de contenants transparents : bouteilles, chichas, théières, aquariums et même biberons ! 

Gwenaël Joré d'Ikebanart a mis des années pour trouver les plantes adaptées à chaque taille de terrarium (Crédit Photo : Timothé Durand)


Quels sont les défis pour transformer une bouteille en terrarium ?

Transformer une bouteille en terrarium est un petit défi botanique. Il faut connaître les plantes qui sauront s’adapter dans un espace aussi petit et humide, et qui n’auront pas une croissance trop importante afin de limiter l'entretien. C’est aussi un défi technique car il faut maîtriser les outils pour installer les différents éléments sans les abîmer malgré l’étroitesse du goulot.

Comment se recrée le "cycle de la nature" dans un milieu si petit et clos ?

Du sol, des plantes, de la lumière et de l’eau et abracadabra ! L'équilibre se crée comme par magie grâce aux conditions apportées par ce petit univers clos. 

Quel équilibre recherches-tu entre les différents éléments qui composent chaque terrarium ?

Le plus difficile (et le plus excitant) lors de la création de ces petits jardins sous verre est trouver un certain équilibre avec les matières, les textures et les couleurs afin que chaque élément trouve sa place et puisse s’épanouir. 


Chaque élément du terrarium doit passer par le goulot étroit de la bouteille d'Anaë Gin. Un travail très technique et minutieux. (Crédit Photo : Timothé Durand)

Comment choisis-tu les plantes ?

Pour commencer, j’essaye de nombreuses plantes depuis des années, ce qui m’a permis de créer une assez large palette à utiliser dans mes créations. Ensuite tout commence avec le contenant : je choisis des plantes dont la taille et la croissance seront adaptées au format en faisant en sorte que chacune puisse faire sa vie dans les meilleures conditions. 


Que cherches-tu d’un point de vue purement esthétique ?

D’un point de vue purement esthétique, je cherche à recréer de mini-paysages inspirés de la nature.

Comment faire qu’un terrarium perdure et s’épanouisse ?

L’entretien de nos terrariums est très simple, tant que le sol est luisant et les mousses bien vertes, il ne faut rien faire ! A part ouvrir le terrarium de temps à autres s’il y a trop de condensation sur les parois. Lorsque le sol devient mat et/ou les mousses paraissent ternes, il convient d’arroser avec de l’eau déminéralisée (2 cuillères à café ou 2 cuillères à soupe selon la taille du contenant), généralement entre 1 et 4 fois par an (selon l’herméticité du bouchon). Enfin, il est conseillé de tailler les plantes si elles poussent trop afin de maintenir un certain équilibre. 

La bouteille d'Anaë Gin trouve une deuxième vie en terrarium. Une manière originale de la recycler. (Crédit Photo : Timothé Durand)

Découvrez l'univers et le travail d'Ikebanart sur leur boutique en ligne ou via leur compte Instagram !