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Julien Dosnon : "Il y a beaucoup de méconnaissance du grand public sur l’apiculture, ça fait beaucoup de dégâts"

Elever et soigner les abeilles de manière responsable est tout un art. Dans cette interview, Julien, apiculteur bio en Charente Maritime nous explique le quotidien d’un apiculteur bio.
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Julien travaille au moins 6 jours par semaine, parfois 7 pendant l’été. Comme tous les collaborateurs d’Anaë Gin, le travail de l’apiculteur charentais est loin de toute forme de routine et varie selon les saisons.

Comment se déroule l’année d’un apiculteur ?

En janvier, je dois faire attention quand il y a des tempêtes. Je dois vérifier que les ruches ne soient pas renversées, que les abeilles n’aient pas besoin de compléments alimentaires. L'hiver, la colonie se réduit en taille et en population, de 80 000 individus en été, il n’en reste plus que 35 000 en hiver. À partir du mois de février, la reine commence à reprendre sa ponte. La vie commence à reprendre dans la ruche, les températures se réchauffent légèrement. Je désinfecte toutes les ruches qui sont mortes.  En mars, je commence les premières ouvertures, je regarde si les colonies sont mortes ou pas au cours de l'hiver. Mi-mars commence la saison, elles butinent tous les fruitiers et vont faire rentrer du nectar. Je fais différents types de miel. Au début du mois de septembre, je commence à resserrer mes colonies avec des partitions comme la reine a commencé à réduire sa ponte. J’accompagne les ruches jusqu’au début du mois de novembre en vérifiant qu’elles aient assez de miel. Après je regarde simplement si elles ont assez de réserves. Je dois faire un soin complémentaire entre Noël et le Nouvel An, lors d’un moment de redoux. J’ai de grands marchés pour les ventes de miel lors du mois de décembre, il faut croire que les clients aiment faire des grogs.

L'apiculteur bio prépare le traitement naturel (Crédit photo : Sarah Arnould)

Qu’est-ce qui te fascine le plus dans les abeilles ?

Le plus fascinant pour moi, c'est l'aspect organisationnel. Les abeilles sont des collègues travaillant sans relâche pour survivre.

Est-ce qu'il y a des savoir-faire un peu méconnus du métier d'apiculteur ?

Je ne sais pas si on peut parler de savoir-faire. Je pense qu'il y a beaucoup de préjugés sur l'apiculture. Il y a beaucoup de méconnaissance du grand public sur l’apiculture, ça fait beaucoup de dégâts. Si je fais ce métier aujourd’hui, ce n'est pas pour l'épanouissement financier.

Combien d’œufs pond une reine ?  

Une reine pond quasiment un œuf à la minute. En septembre, elle va commencer à pondre les abeilles d’hiver. Les abeilles d'été ne vivent pas plus d’un mois tandis que les abeilles d'hiver vivent un peu plus longtemps.

L'apiculteur bio montre l'essaim d'abeilles à la créatrice du gin Anaë (Crédit Photo : Sarah Arnould)